Au jardin solidaire, la saison 2 commence maintenant !

L’idée était ambitieuse. Un peu folle, même, à l’heure où le bénévolat subi une crise existentielle. Comment faire travailler un groupe de personnes d’horizons différents, dans un jardin commun, bénévolement ? Le service Emploi de la ville, attaché au CCAS, a lancé le projet il y a pile un an. Force est de constater que douze mois plus tard, les bénévoles sont toujours là et heureux d’y être, et que le jardin est splendide. Une fois germée, la belle aventure humaine s’est mise à fleurir et à exhaler un doux parfum : celui de la solidarité, de la mise en valeur, de l’amour du travail bien fait, du partage, du retour à la terre… Si bien qu’il était inconcevable de s’arrêter en si bon chemin. Il y aura bien une saison 2 au jardin solidaire. Et elle commence maintenant !

Une équipe de choc

Astrid, Ismaël, Dorine, Marie, Abdel… Les piliers de la première heure sont toujours là. Ils accueillent, à leurs côtés, de nouveaux visages, comme Vincent et Olivier. Pascal, lui, a rejoint l’équipe en cours d’année dernière, en tant que « guide », pour chapeauter la culture du terrain. Lui est un jardinier aguerri, fort de plusieurs années d’expériences dans le jardinage. Il s’occupait de son jardin particulier, jouxtant la parcelle des bénévoles, quand il s’est dit qu’il pourrait, peut-être, leur donner un coup de main, des conseils, deux, trois trucs de jardinier.

Un petit Versailles en 2024 ?

De coups de pelle en coups de binette, Pascal a attrapé le coup de cœur et est devenu un membre du groupe à part entière. A tel point qu’il va faire don de sa parcelle privée pour la transformer en potager à potimarrons, histoire de dégager de la place au jardin. Parce que 2024 sera une grande année ! L’ambition commune est de réorganiser les 1000 m2 de parcelle, pour en faire un jardin à la française. C’est pas Versailles ici, mais presque ! Le Nôtre n’a qu’à bien se tenir. Plus accueillant, plus fleuri, mieux agencé – afin de faciliter le travail de chacun – le jardin solidaire s’annonce merveilleux !

La jardino-thérapie

Ici, zéro pression, que du plaisir. Les bonnes volontés du jardin s’affairent quand elles le souhaitent, sans contraintes horaires. La pédagogie prime sur l’obligation. Le travail au jardin est perçu comme une thérapie. Une activité qui « soigne mieux qu’un psy », assure Pascal, regard bleu clair sous casquette vissée sur la tête. C’est l’hiver, on se couvre. « On laisse les problèmes derrière le portail. »

Des bénévoles au cœur grand

Le fonctionnement est libre, à condition de faire sa part, régulièrement. La récompense ? Des légumes frais à emporter chez soi. De l’apprentissage, du lien social qui se renforce de jour en jour. Et la fierté de participer à un engagement collectif, dont la récolte est distribuée aux personnes démunies suivies par le CCAS, tous les mardis. Bien plus que des jardiniers, les membres du jardin solidaire sont des bénévoles animés par le souci d’apporter leur aide. Une aide précieuse, qu’il s’agisse du nettoyage des tombes du cimetière à la Toussaint ; ou de la préparation des colis de Noël des aînés, en décembre.

Nouveaux outils pour une nouvelle vie

Pour l’heure, l’hiver ne laisse aucune place à la morosité au jardin solidaire, où il y a toujours quelque chose à faire. La pluie battante d’un début d’année humide ne vient pas à bout des motivations. D’autant plus que Père-Noël est passé par là et a apporté un motoculteur, une brouette et d’autres outils qui permettront de travailler la terre avec plus de facilité.

Objectifs immédiats : réorganiser et embellir l’entrée du jardin, situé rue Entre Deux, au cœur du Bas Marais ; planter les radis, réaliser les semis de poireaux, repiquer les salades, admirer la floraison des Narcisses et aimer la vie.

Infos pratiques : Envie de rejoindre l’équipe des bénévoles du jardin solidaire ? Contacter le service Emploi de la ville au 03 27 14 58 31/32 ou le CCAS au 03 27 45 05 80.