Les objectifs de Maryan, les rêves de Mathis et un point commun : la détermination

Entraîneur chez les Marsouins depuis l’an dernier, Maryan a formé les meilleurs au cours d’une carrière menée avec rigueur et détermination. Ravi d’être à Saint-Saulve, il souhaite pousser le club et accompagner les jeunes talents comme Mathis, 10 ans.

Tel un poisson dans l’eau, Mathis a trouvé son élément naturel. Il n’est jamais plus heureux que lorsqu’il sillonne les bassins. Comme une prédisposition, son aisance à nager est apparue, flagrante, lorsqu’il était tout petit. « Quand Mathis a appris à nager, à 5 ans, le maître-nageur a décelé qu’il avait du talent », se souvient sa maman, Sandrine. Depuis, cette dernière multiplie les allers-retours entre le domicile familial et la piscine de Saint-Saulve, où elle est même devenue trésorière du club de natation les Marsouins.

Cap vers la réussite

A raison de quatre séances par semaine, sans compter les compétitions du week-end, Mathis ne ménage pas ses efforts pour performer dans les bassins. Le petit athlète se donne les moyens de ses ambitions :  aller un jour aux championnats de monde et passer à la télé. Un futur Léon Marchand ? On lui souhaite ! Si le chemin est encore long, Mathis – gamin sérieux et rigoureux, dixit maman – met à profit son esprit de compétition au service de sa progression. Très rapide en crawl, il sait qu’il doit encore progresser en papillon. « J’aime le crawl pour la vitesse, explique la graine de champion. Mais je ne mouline pas assez vite sur le dos, et je dois mieux coordonner mes bras sur le papillon. » Pro.

La mentalité du champion

Du haut de ses dix ans, Mathis se sculpte un corps, pour gagner en puissance. Ses efforts paient : le surdoué des bassins a remporté plusieurs meetings en Belgique, à Lille ou encore Gravelines, dans la catégorie Avenir. Lorsqu’il se loupe sur une nage, le petit garçon boude et se heurte à sa propre intransigeance. La mentalité du champion, la gagne. « On se donne dans l’eau. J’aime cette sensation de bien glisser. »  Si ses résultats continuent d’être bons, Mathis pourra peut-être intégrer l’équipe départementale et ainsi accéder aux grandes compétitions. Pour y parvenir, il doit faire partie des 4 meilleurs du Département. Un classement à sa portée. Quand il n’est pas dans l’eau, Mathis est à l’école, en CM2. Autant dire qu’il n’a pas de mal à trouver le sommeil, après ses journées intenses.

Un entraîneur chevronné

Il se murmure que derrière chaque champion se cache un entraîneur digne de ce nom. Celui de Mathis se nomme Maryan. Nageur en équipe de France dans les années 80, formé à Maubeuge, passé par la Belgique, l’entraîneur professionnel de 55 ans a déjà mené des athlètes jusqu’aux championnats d’Europe, dont une coéquipière de Manaudou, en équipe de France. Compétiteur rigoureux et ambitieux, Maryan a entamé sa deuxième saison à Saint-Saulve, avec des objectifs clairs de progression dans le classement national. Maryan porte un regard juste sur son jeune poulain : « Mathis a beaucoup de qualités dans l’eau. Des qualités à développer. Il a beaucoup de cartes en main. »

De l’ambition pour le club

« Je n’aime pas l’expression – l’essentiel est de participer. Non, il y a des objectifs à se fixer. Ma priorité est le collectif. Les résultats individuels s’obtiennent avec un bon collectif.  Je veux retravailler sur une vraie école de natation, avec des maîtres-nageurs capables de détecter tôt les jeunes talents, avec des gamins capables de se sauver dans l’eau. La natation représente plusieurs valeurs : ponctualité, rigueur, goût de l’effort, dépassement de soi. C’est un sport extrêmement difficile. Mais quand on maîtrise les quatre nages, c’est un plaisir, on vole ! » Parmi les propositions reçues lorsqu’il cherchait un club à entraîner, Maryan a choisi le plus petit d’entre eux – les Marsouins – « pour tendre la main à ce club, afin qu’il perdure ». Perdurer, c’est transmettre. Ce pour quoi Maryan se lève chaque matin.

Mathis, dix ans, fait partie des jeunes prometteurs du club de natation Les Marsouins.