Chaque année, la dizaine de salariés de la Mission Locale de Saint-Saulve accompagne quelque 900 jeunes, de leurs 16 ans jusqu’à la veille de leurs 26 ans. Ils ne vont plus à l’école. Certains sont qualifiés, d’autres pas. Ils poussent les portes de la Mission locale car ils ont le sentiment de ne pas avoir trouvé leur voie ou de ne pas être à leur place. « Certains se rendent compte que le cursus qu’ils ont choisi ne leur plaît pas. C’est une génération qui écoute davantage ses envies et qui n’hésite plus à changer d’orientation, lorsqu’il y a eu une erreur de parcours, précise Florimond Raset, le responsable du site de Saint-Saulve. Une bonne nouvelle qui a aussi des aspects discutables : « La génération aujourd’hui peut se comporter en consommatrice dans son rapport au travail. Or, il y a des contraintes dans chaque métier ». Et la Mission locale est là pour le rappeler. Florimond Raset déplore aussi le déficit de stages proposés aux jeunes durant leurs cursus scolaire. Sans stages, difficile de se projeter dans un métier…
Un maillage territorial essentiel
L’objectif de la Mission locale est d’accueillir, informer et orienter ce public qui se sent perdu. Pour ce faire, la Mission locale s’appuie sur un réseau de partenaires essentiel : les Municipalités, France Travail (anciennement Pôle Emploi), les centres sociaux… Le bouche à oreille est aussi une porte d’entrée efficace vers la Mission locale, sans oublier les nombreuses permanences effectuées par la structure d’insertion.
Une approche humaine et adaptable à chaque profil
Lorsqu’il est reçu par l’un des travailleurs sociaux de la Mission locale, un dialogue s’instaure entre le jeune et son conseiller, afin d’établir un diagnostic qui lui permettra d’être réorienté au plus juste. État des lieux des compétences, phase d’échanges pour définir les envies/besoins, propositions d’ateliers pour affiner le projet professionnel, et enfin stages et immersions de 15 jours à un mois renouvelable, en entreprises. Autant d’étapes nécessaires pour espérer une sortie positive. Un jeune sur deux retrouve un emploi. Parmi eux : des bacheliers, des diplômés, des immigrés, des jeunes issus des services sociaux ou encore SDF. Les conseillers de la Mission locale doivent faire preuve d’une grande capacité d’adaptation aux différents publics qui se présentent à eux. « Chez nous, la dimension humaine est exacerbée, souligne Florimond Raset. Personne ne peut se faire radier de la Mission locale. Il n’y a pas d’obligations comme chez France Travail (Pôle Emploi), par exemple. Ce n’est pas la même approche. »
Lever les freins
A chaque jeune sa problématique : barrière de la langue, mobilité limitée, manque de qualification, lacunes administratives (la Mission Locale peut d’ailleurs t’aider à rédiger ton CV, ta lettre de motivation et simuler un entretien professionnel) … L’objectif de la Mission locale est de lever les freins qui bloquent l’accès à la formation et/ou à l’emploi. Mieux que cela : faire en sorte que les jeunes soit plus qualifiés en sortant du dispositif que lorsqu’ils y sont entrés. Pour cela, les partenaires sont, là encore, incontournables : CLAP (Comité local d’aide aux projets des jeunes), Sécurité sociale, psychologues, Transvilles… Tous mobilisés pour la réussite des jeunes !
En chiffres : les conseillers de la Mission locale de Saint-Saulve sont sectorisés. Leur secteur va de Quiévrechain à Préseau, en passant par Curgies, Estreux ou encore Marly, où est situé le siège de la Mission locale du Valenciennois. Cette dernière regroupe 5 sites (Valenciennes, Denain, Condé, Saint-Amand et Saint-Saulve) et accompagne environ 10 000 jeunes par an.
Infos pratiques
Contacter la Mission locale : 03 27 26 20 47 – saint-saulve@mljv.fr
Horaires : du lundi au vendredi, de 8h30 à 12h30 et de 13h30 à 17h30. Fermé au public le lundi matin.