L’éco-village, comme si on y était

Le projet d’éco-village a été présenté mardi en réunion publique. On peut l’affirmer : c’est le Saint-Saulve de demain qui va s’ériger au Bas-Marais, intégrant 250 logements, un groupe scolaire de 14 classes et la restauration centrale d’une capacité de 700 élèves. Pour maintenir le chiffre de population de notre ville, l’objectif est donc d’accueillir de nouveaux habitants avec un projet qui, de fait, a de quoi les séduire.

Pour la circonstance, Yves Dusart était entouré notamment de paysagistes-urbanistes de l’agence parisienne 22°. Le projet date de dix ans, mais a connu ces dernières années une nouvelle définition, en s’inspirant de ce qui se fait aux Pays-Bas, qui ont pris de l’avance dans ce domaine. Comme l’a indiqué notre maire, les règles changent, les besoins évoluent, et les temps sont désormais à la rationalisation des espaces.

Un préalable suffit à démontrer le caractère novateur du projet, entre ville et champs : alors que classiquement « on construit et on met un peu de paysage là où il y a des blancs », ici c’est exactement l’inverse qui va être mené. On fixe d’abord le paysage. Et pour une emprise totale de 19 hectares, les logements seront répartis sur 10 hectares.

Entre les milieux agricole et urbain, cet éco-village va se caractériser par ses trames verte (la nature sera omniprésente) et bleue (pour l’écoulement des eaux de pluie), par les aménagements qui vont être réalisés, par la biodiversité, les circulations douces, le choix des matériaux pour le mobilier urbain… Un millier d’arbres vont être plantés, un tronçon de la rue Victor-Hornez, axe structurant, sera piéton.

Des souhaits se sont exprimés pour un minimum d’activité et de commerce. Les questions pour l’essentiel portent sur la circulation, les flux. L’étude de trafic réalisée a conclu que le futur contournement nord de Valenciennes aura plus d’impact sur la RD 75 que n’en aura le nouveau quartier.

Si la place dévolue à l’automobile sera limitée, la quasi-totalité des logements sera accessible en voiture. Les logements se répartiront entre petit collectif, individuel et individuel superposé. Précédé d’une première tranche d’aménagement, le groupe scolaire devrait ouvrir à la rentrée 2025.